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27 avril 2009 En guise d'hommage à une Z2
Je vous propose un regard particulier sur une Z2. J'ai bien conscience que ce style de reportage ne me vaudra pas que des encouragements. Mais il en faut pour tout les goûts.
Gare de Lons le Saunier, le 20 janvier 2009. Bien qu'il soit 15h44, la gare est vide de passagers. Le prochain train à entrer en gare sera le TGV Marseille - Strasbourg. En attendant ma Z2 se repose en compagnie d'un AGC. Pas vraiment la même génération, mais la relève en quelque sorte :La rame est déserte, une porte ouverte nous invite au voyage malgré la pénombre de la plate-forme à peine éclairée par un faible néon :
Sur une des faces de la Z2, des traces noires tel un Rimmel, marque celle-ci. Un peu comme si elle avait pleuré, sentant qu'un jour elle céderait la place pour de bon à sa voisine. Mais nous n'y sommes pas encore vaillante Z9513, et tu peux continuer à porter fièrementles armes d4ambérieu en Bugey...
Encore faut-il que quelques mécréants ne viennent pas trop souvent s'essuyer les pieds sur ta robe. Te serais-tu obstinée à ne pas vouloir t'ouvrir à bon escient ou encore à ne pas vouloir de refermer, histoire de montrer que tu as du caractère?
Sur l'autre face, tu nous montres combien les outrages du temps commencent à te marquer. Preuve s'il en était de ton courage à parcourir les lignes de la région, par tous les temps :
Mais les hommes prennent encore soin de toi. Ils te parent de cette graisse, que d'aucuns trouveraient sale. Ici, cette graisse te donne du relief, un relief à peine écrasé par un accouplement récent :
Hélas, d'autres stigmates de l'âge se révèlent peu à peu. Ton enveloppe se craquèle comme une vieille peau, même son intégrité est atteinte, mais la charpente est solide :
Et puis ton système nerveux est encore d'attaque, pas de crainte de voir survenir une paralysie quelconque. Ces artères sont vitales et malgré les intempéries, continuent à accomplir leur mission :
Et quand tu joues les impudiques, c'est pour nous dévoiler quelques courbes généreuses :
Voilà s'en est fini de ce petit hommage que je voulais te rendre Z 9513, à toi mais aussi à toutes tes soeurs et cousines qui depuis de longues années déjà nous mènent sur les voies de la vie avec nos joies, nos peines et trop souvent méconnaissants de votre dur labeur. Te voici donc associée avec d'autres matériels dans cette gare qui vient de sortir de sa torpeur. Et toi dans dix minutes, tu reprendras le chemin droit devant toi, avec pour compagnie ces inconnus et leurs joies et leurs peines. Et par un miracle de la technique (merci au preset de Lightroom), je te mets un peu en évidence, tu l'as bien mérité :
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